Quel bonheur de retrouver des abeilles en grande forme ! Elles ont profitĂ© Ă fond des champs de lavande du massif du LubĂ©ron et ont rapportĂ© tant de nectar que MickaĂ«l et GaĂ«tan ont dĂ» sâemployer 2 jours de suite pour rĂ©aliser la rĂ©colte et la transhumance. Impensable pour eux dâattendre lâextraction pour goĂ»ter ce miel si clair, si parfumĂ©, et câest donc sur le terrain quâils lâont dĂ©gustĂ© pour la premiĂšre fois đ. « Une rĂ©vĂ©lation », « une douceur et une saveur unique », bref lâĂ©quipe sâaccorde Ă dire que câest la plus belle rĂ©ussite de lâannĂ©e.
Nicolas est venu prĂȘter main forte sur la longue journĂ©e quâa durĂ© lâextraction. ArmĂ©s de leur fourchette Ă dĂ©soperculer, les deux frĂšres ont retirĂ© manuellement les opercules qui emprisonnaient le miel avant de le faire jaillir dans lâextracteur. Un travail extrĂȘmement long, mais le rĂ©sultat en vaut largement la peine. On a hĂąte de vous lâexpĂ©dier (on y travaille đ).
On a pris le temps de vous raconter comment sâĂ©tait passĂ©e la transhumance pour amener les ruches au milieu des champs de lavande. Lâarticle Ă dĂ©couvrir ici : 27h dans la peau d’un apiculteur
Pour la ruche PLATINIUM tout va donc pour le mieux et cela faisait longtemps que nous nâavions pas vu une colonie autant en forme. Câest de trĂšs bon augure pour la fin de saison et ensuite lâhiver. Dâailleurs, les abeilles vont effectuer leur prĂ©paration du cĂŽtĂ© de Charleval dans le sud de la France.
Comment les a t-on déplacées ?
La veille, on retire les 2 hausses (qui contiennent le miel) placĂ©es sur Arnica que lâon stocke sur le rucher Ă 900 m dâaltitude. Le lendemain matin, Ă 5h30, soit 1h15 avant le lever du soleil, on ferme la porte et on charge la colonie sur la remorque aux cĂŽtĂ©s de ses ruches sĆurs. Une quarantaine de ruches, soit 2 tonnes. Direction Charleval, le long de la Durance, le dĂ©chargement est plus compliquĂ©, mais en 2h câest terminĂ© et les abeilles sont libĂ©rĂ©es. Elles retrouvent enfin facilement de lâeau (8 semaines sans la moindre goutte avant ça) dans le petit canal juste derriĂšre elles. Il fallait les voir pour le croire : toutes alignĂ©es les unes Ă cĂŽtĂ© des autres, comme au comptoir du bar, en train de se servir ! Un vrai spectacle đ . Les champs de luzerne sont sur le point de fleurir : de quoi parfaire les rĂ©serves hivernales.
Vous lâavez compris, elles sont au top et bien installĂ©es.
2 photos bonus en bonne qualité : une partie du rucher du Lubéron et une hausse avec 4 magnifiques cadres complÚtement naturels
Il nous reste 2 choses à faire : aider les abeilles à se défaire du varroa et lutter à leurs cÎtés contre les frelons.
Le varroa est lâennemi numĂ©ro 1 des abeilles. Un petit acarien qui se fixe sur leur corps et le pique pour se nourrir du tissu adipeux. La plaie devient un foyer infectieux qui entraĂźne des malformations et des maladies. Plus la pression (le nombre dâacariens) est forte, plus les abeilles sont touchĂ©es, moins la colonie est en bonne santĂ©, moins elle est capable dâengranger du nectar, du pollen, de lâeau, ou encore de lutter contre les brusques changements de tempĂ©rature (le nombre dâabeilles Ă©tant important). Il faut donc faire baisser au plus vite la pression pour que la prĂ©paration hivernale se dĂ©roule dans les meilleures conditions possibles et que les abeilles dâhiver soient en excellente santĂ©. Câest donc ce que nous avons dĂ©butĂ© immĂ©diatement aprĂšs la derniĂšre rĂ©colte.
Mais le varroa nâest pas le seul danger qui guette nos abeilles. Il y en a un beaucoup plus impressionnant qui rĂŽde Ă lâextĂ©rieur de la ruche : les FRELONS. Quâils soient europĂ©ens ou asiatiques, leur prĂ©sence est constante, leur appĂ©tit insatiable, et leur nombre exceptionnellement Ă©levĂ© cette annĂ©e ! On vous raconte cette lutte dans la prochaine actualitĂ©.